Par-delà le bien et le mal

mardi, novembre 28, 2006

Dense Brouillard

Dense brouillard ce matin…
J'ai toujours aimé le brouillard...
Il me donne une impression de lointain,
Comme si tout ceci n'était qu'un canular.

Ce vague et beau nuage m'accompagne,
Il me rappel les éphémères bras de Morphée
Sur cette route, il est la plus belle des compagnes,
Tel un majestueux écrin de beauté.

Le bout du chemin met un terme à ma navigation,
Le gris bâtiment me reçoit sans la moindre émotion
Une fois traversé le seuil de cette morne habitation
Je vais maintenant avoir affaire à son agitation.

Il y'a les heureux et les malheureux du jour,
Mais aucun ne propose quelque nouveau discours…
Pas plus d'imagination que des poules dans une bassecour,
Je les évite tous d'un long et dédaigneux détour.

J'ai hâte d'arriver à mon bocal, comme un poisson,
Retrouver mon refuge à l'abri de la pression…

Un tour sur les messageries, à la recherche de sensations
Déperdition, dispersion, déception … personne à l'horizon…

Un détour par les autoroutes de l'information,
Pour une évaluation des dernières situations…
De secrets d'états, en mensonges de prélats…
Seul compte le résultat… et son triste constat.

Finalement je regarde par la fenêtre…
Dehors, mon doux voile est toujours là,
J'ai l'impression qu'il vient à ma rencontre
Prendre mon esprit dans ses bras… et m'emmener au-delà…

Soies le bienvenu, mon tendre brouillard,
En avant vers l'inconnu… avec les huards !

Trop loin?

Suis-je allé trop loin ?
C'est la question qui hante mon esprit aujourd'hui.
Est-ce que j'ai creusé trop profond ? Est-ce que j'ai fini par me perdre ?
Les âmes humaines qui me croisent m'analysent comme « déprimé ». C'est le mot que l'on donne dans le monde des vivants, à une personne qui ne sent pas du même monde que les autres… qui n'en à rien à faire.

La vérité c'est que je ne vie plus dans le même monde. J'ai voulu aller plus loin. J'ai pris l'habitude sortir de ce « cadre » dont je parlais récemment. Le problème c'est que je vais toujours plus loin et je me demande à quoi bon rentrer ?
Bien sur, ce serait agréable et facile. Il suffirait de faire marche arrière. Profiter de la vie, faire comme les autres qui m'entourent. Et dire qu'il y'en a qui souffrent vraiment dans leur chair…
Pourtant… quelque chose me retiens. Suis-je masochiste ? Pourquoi préférer cette condition de souffrance mentale à un retour vers des choses plus simples ? Est-ce ma fierté aventurière qui m'empêche de rebrousser chemin… de m'avouer que je suis faible comme tout le monde ? Est-ce mon intuition qui me dit que ça vaut la peine de continuer ? Y'a-t-il vraiment quelque chose au bout de ce voyage… ?

Revenir ? Oui… cela serait tellement simple. Cela serait tellement apaisant. Oui… mais… je n'arrive pas à m'y résoudre ! Est-ce parce que j'ai toujours tout réussi dans ma vie d'être humain ? Est-ce parce que je refuse d'échouer dans ce que je suis en train de devenir ? Est-ce ma condition humaine qui me rappelle en arrière ? Est-ce que j'ai atteins le point de non-retour ?
Trop de questions… encore et toujours.

Je suis loin, je me suis arrêté. Il va falloir faire un choix. Ca m'a fait du bien de poser ces quelques lignes… mais je ne suis pas plus avancé…