Par-delà le bien et le mal

mercredi, septembre 27, 2006

Autobiographie synthétique - 1ère partie

Né en Alsace dans une famille de classe moyenne, j'ai vécu une enfance assez heureuse. Eduqué sur la base d'un catholicisme relativement rigoureux de ma mère, contrebalancé par le libéralisme bienveillant de mon père, cela m'a forgé certains encrages profonds sur le respect et l'honnêteté envers mes semblables, en même temps qu'un certain bridage de ma fantaisie.

L'adolescence fut relativement sans histoire. Ma mère souhaitant me voir recevoir un enseignement de qualité, j'ai été placé dans un pensionnat de garçons pendant le cycle du collège. Même s'il y eu des bonnes et moins bonnes expériences, l'absence de quasi tout contact avec la gente féminine et un enseignement rigide, fut difficile à traverser.

Arrive la première vraie liberté avec les années lycée. Une certaine immaturité et le choix de partir très rapidement dans des filières technologiques (en l'absence de vrais repères ou réflexions, on fait comme papa…), retardent un peu l'éclosion de la personnalité qui reste relativement timide avec les femmes. Mais cela se rattrapera dans les années qui suivront…

Arrive la deuxième liberté avec la majorité, la motorisation qui s'en suit et le début des vraies sorties… hors de la campagne reculée. C'est l'époque des cheveux longs, de l'apprentissage de la musique, de la création d'un éphémère groupe de garage... C'est aussi l'époque ou je comprends que je ne suis pas fait pour les « spécialisations ». J'aspire à connaître beaucoup de choses, avoir des expériences diverses et nombreuses, et ne pas m'enfermer dans une quelconque voie trop étroite.

Après un premier cycle d'étude tertiaire terminé, c'est le vrai départ dans la vie en rejoignant une école de commerce, dans une "vraie ville". Tout devient possible et c'est la découverte de la véritable vie étudiante et ses excès. Cette fois par contre, la maturité est de mon coté et l'alliance études/vie d'étudiant « vivant » cohabite assez bien.

Une première expérience professionnelle m'amène à traverser l'atlantique pour travailler aux USA. Expérience très enrichissante qui entraînera aussi certaines fausses illusions. Retour en France, début d'une nouvelle expérience professionnelle à Paris qui m'entraînera finalement à Strasbourg. C'est l'époque ou tout est possible. L'époque où l'on se sent invincible. Fraîchement diplômé d'une école qui favorise au maximum l'émulation, trouver un job dans le contexte florissant de la fin des années 90, n'est pas une difficulté, c'est une sinécure.

Nous voici à l'age du décollage professionnel combiné à une vie nocturne trépidante à Strasbourg. Les limites du budget étudiant n'existent plus. La vie se conçoit selon l'adage « Carpe Diem ». Rien ne peux m'arriver… toutes les portes s'ouvrent devant mon insolente insouciance. A ce moment là, je crois appartenir à une génération dorée dans un monde doré...

à suivre...