Par-delà le bien et le mal

mercredi, septembre 27, 2006

Autobiographie synthétique - 2e partie

Les années et les expériences passent, les envies évoluent et nous arrivons à l'un des événement fédérateur qui va changer beaucoup de choses : le 11 Septembre 2001.
J'ai vécu cet événement comme tout le monde, je pense. En ressentant de la surprise, de l'incompréhension et de la soif de revanche. Pourtant, une fois l'émotion retombée, après un peu de temps passé… le recul m'entraîne à m'intéresser de plus en plus au monde dans lequel je vie. Assez rapidement, un certain nombre d'éléments deviennent troublants… et j'ai besoin de réponses… j'ai besoin de lever le voile, j'ai besoin de savoir ce qui se cache dessous. Cette nécessité m'amènera à beaucoup lire et étudier l'histoire de l'après Deuxième guerre mondiale. C'est l'époque des dures vérités et des illusions qui s'effondrent comme un château de carte.

Cette étude et ces lectures m'ont entraîné dans de nombreuses directions complémentaires, passant par les récits historiques, les romans visionnaires ou fantastiques, les reportages officiels et indépendants, et les recueils de philosophie.
Cette quête m'a beaucoup fait évoluer. Le monde n'est plus innocent, il n'est plus dorée… la parure est tombée et on pourra plus la remettre en place. Tout a un goût diffèrent de l'autre coté du miroir… et on ne peut revenir et ignorer l'existence de cet « envers » qu'on a découvert.

Cette quête n'a pas de fin… pas d'aboutissement. Mais une fois qu'on s'est engagé sur le chemin, on ne peut plus revenir. On ne peut plus fermer les yeux. Il faut accepter de parcourir le chemin et d'y trouver quelque chose à faire et à découvrir.

Ce chemin n'est pas une malédiction. Il m'a permi de sortir de la bulle dans laquelle on s'enferme soi-même, sur les bases de notre éducation, de nos mœurs de société et de tout ce qu'on nous fait croire comme « ce qu'il faut ou ne faut pas faire ». Ce chemin m'a libéré de nombreuses chaînes mentales en changeant ma vision qui était trop centrée sur moi-même… sur ma vie… sur ma « réussite » (ou plutot... ce que je considérai comme étant une « réussite »).

Ma vie. Que représente ma vie ? Que représentent celles des autres ? Quel est notre avenir ? Y'a-t-il un avenir ? Des questions, toujours des questions. Toutes ces questions forment une quête pavée de fragments de réponses. Je poursuis cette quête… ici et ailleurs.

Voila pour la petite autobiographie. Celle-ci doit permettre de mieux situer les réflexions qui vont suivre.

Autobiographie synthétique - 1ère partie

Né en Alsace dans une famille de classe moyenne, j'ai vécu une enfance assez heureuse. Eduqué sur la base d'un catholicisme relativement rigoureux de ma mère, contrebalancé par le libéralisme bienveillant de mon père, cela m'a forgé certains encrages profonds sur le respect et l'honnêteté envers mes semblables, en même temps qu'un certain bridage de ma fantaisie.

L'adolescence fut relativement sans histoire. Ma mère souhaitant me voir recevoir un enseignement de qualité, j'ai été placé dans un pensionnat de garçons pendant le cycle du collège. Même s'il y eu des bonnes et moins bonnes expériences, l'absence de quasi tout contact avec la gente féminine et un enseignement rigide, fut difficile à traverser.

Arrive la première vraie liberté avec les années lycée. Une certaine immaturité et le choix de partir très rapidement dans des filières technologiques (en l'absence de vrais repères ou réflexions, on fait comme papa…), retardent un peu l'éclosion de la personnalité qui reste relativement timide avec les femmes. Mais cela se rattrapera dans les années qui suivront…

Arrive la deuxième liberté avec la majorité, la motorisation qui s'en suit et le début des vraies sorties… hors de la campagne reculée. C'est l'époque des cheveux longs, de l'apprentissage de la musique, de la création d'un éphémère groupe de garage... C'est aussi l'époque ou je comprends que je ne suis pas fait pour les « spécialisations ». J'aspire à connaître beaucoup de choses, avoir des expériences diverses et nombreuses, et ne pas m'enfermer dans une quelconque voie trop étroite.

Après un premier cycle d'étude tertiaire terminé, c'est le vrai départ dans la vie en rejoignant une école de commerce, dans une "vraie ville". Tout devient possible et c'est la découverte de la véritable vie étudiante et ses excès. Cette fois par contre, la maturité est de mon coté et l'alliance études/vie d'étudiant « vivant » cohabite assez bien.

Une première expérience professionnelle m'amène à traverser l'atlantique pour travailler aux USA. Expérience très enrichissante qui entraînera aussi certaines fausses illusions. Retour en France, début d'une nouvelle expérience professionnelle à Paris qui m'entraînera finalement à Strasbourg. C'est l'époque ou tout est possible. L'époque où l'on se sent invincible. Fraîchement diplômé d'une école qui favorise au maximum l'émulation, trouver un job dans le contexte florissant de la fin des années 90, n'est pas une difficulté, c'est une sinécure.

Nous voici à l'age du décollage professionnel combiné à une vie nocturne trépidante à Strasbourg. Les limites du budget étudiant n'existent plus. La vie se conçoit selon l'adage « Carpe Diem ». Rien ne peux m'arriver… toutes les portes s'ouvrent devant mon insolente insouciance. A ce moment là, je crois appartenir à une génération dorée dans un monde doré...

à suivre...

La plume pour thérapie

Après des jours de réflexions et de tergiversation, j'ai décidé de me lancer. Trop de pensées, trop en complexité et en nombre se mélangent dans ma tête depuis trop longtemps. Plus elles arrivent et s'entrechoquent… et plus je m'y perds. Il est temps pour moi d'avoir recours à la plume.

Peu importe si je suis le seul à me relire, cela m'apportera déjà une vision externe qui soulagera mes maux par les mots. Même si dans mon for intérieur, j'avoue espérer le concourt d'un quelque ange bienveillant ou démon malicieux.

La suite arrive…